vendredi 6 février 2015

1985 - 2015

Il y a trente ans Alavaro Domecq y Diez publiait "El Toro Bravo, Toreria y practica de la bravura" il y rappelait les traditionnelles méthodes d'élevage, et revenait sur les définitions de bravoure, race et caste. Il venait remettre un peu d'ordre sur les notions de morphotype, le poids, la taille, les cornes et les méthodes d'élevage. Un discours au bout de son expérience de vieil éleveur et cavalier, un peu dépassé par la tournure des choses.

Extrait:

« On a attaché trop de prix à la bonté du taureau; on a trop fait pencher la balance en faveur du torero, pour lui permettre d'exécuter sa faena en enchaînant les passes. Or cette bonté si recherchée n'est le plus souvent que le manque de nerf, autrement dit de caste. En diminuant celle-ci, en, la diluant, nous avons produit un nouveau facteur de chute. » 

« Sans parler du caparaçon, la taille du cheval est à présent démesurée. Pour des raisons de sécurité et d'économie, on choisit des mastodontes, et non des bêtes efflanquées d'antan à la merci des coups de corne, mais agiles et faciles à dominer. Contre ces chevaux protégés par un caparaçon qui descend jusqu'à terre, blindés par ce matelas, le taureau perd son sang, s'effondre, reçoit des lésions qui naturellement influent sur ses chutes. »

Ils étaient, comme lui, nombreux et bien placés pour le dire. Depuis longtemps. Mais énoncer des évidences n'aura pas suffi à changer le cours des choses. Le système resta le plus fort. Aussi faut-il les répéter, encore et toujours, en attendant les jours meilleurs.

El Ubano

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire