samedi 26 octobre 2013

"Les jeunes ne vont plus aux arènes"

SORIA

C’est bien connu, « les jeunes ne vont plus aux arènes », c’est ainsi et c’est définitif. A peu près tout le monde vous le dira. Surtout à la « tertuliada ». 

Sauf que, si on prend le temps d’y faire attention, ce n’est pas évident du tout. A Bilbao c’est assez net d’accord, mais à Madrid ou Bayonne ou les petites arènes… beaucoup moins évident. A Pampelune n’en parlons pas. Là-bas ce sont  les vieux qui ne vont plus aux arènes.

« Les jeunes ne vont plus aux arènes »… c’est un postulat que l’on se refile, un jugement paresseux, une rumeur qui trotte de génération en génération.

Et puis jeune ou vieux ça ne veut pas dire grand-chose. Quarante trois ans… c’est jeune ou vieux ?

Le public n’est-il pas une composante majeure d’un spectacle, celle qui assure sa pérennité, sa survie culturelle ?

Mais qui  prend  la peine de compter, de faire un inventaire régulier et détaillé ? Combien de spectateurs, mais aussi leur sexe, leur origine géographique, leur profession, combien de courses voient-ils et où, depuis quand ? … et enfin… leur âge.

On se passe, avec insouciance  de  données statistiques  qui pourtant  feraient la joie de nos institutions taurines, des entreprises de spectacle, des étudiants de troisième cycle et des historiens. C’est ainsi, on n’exploite pas tout un matériel statistique à portée du clavier.

Les observateurs taurins toujours  portés à décortiquer le monde des toreros, des toros, la technique ou l’histoire ne se penchent pas sur la nature du public.

Les ouvrages, les traités, les magazines et les pages web ne manquent pas en tauromachie.
Mais ne cherchez pas une analyse sur les publics. Il n’y en a pas. Donc on ne prévoit aucune évolution, aucune tendance.
Nous allons à tâtons. 

El Ubano

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