samedi 12 juillet 2014

Culture

Héritages

A l'heure où beaucoup se creusent la tête à la recherche de solutions pour ramener des jeunes dans les gradins, les plus gâteux d'entre nous se souviendront que dans des temps pas si éloignés existait une coutume largement répandue qui consistait à ouvrir les portes des arènes à la mort du cinquième taureau. Et cette pratique avait des adeptes chez les moins jeunes aussi. Cela suppose que des espaces soient restés vides dans les gradins, puisqu'en 2014 il n'est pas envisageable de laisser des spectateurs s'installer dans les escaliers.

Nous en profitons pour rappeler au passage que dans les endroits où les débarquements nocturnes et silencieux des taureaux de la féria se déroulaient en public, ce spectacle "intime" permettait aux curieux et aux initiés de  se retrouver dans une ambiance particulière et les billets vendus soulageaient la trésorerie. Les taureaux suscitaient d'interminables commentaires.

Les affiches ont aussi un rôle. A force de les dépouiller d'informations pour en faire des objets de "design" épurés, on croirait parfois avoir à faire à une expo à la MJC. La corrida à pied est anachronique donc : une affiche doit comporter un maximum d'informations exotiques concernant l'élevage et les participants à pied ou à cheval, la "cuadra", les fers, les devises etc... et surtout la mention " EXTRAORDINAIRE CORRIDA DE TOROS ".

Les alguazils escortant l'arrastre allant chercher le bon peuple dans les rues et devant les cafés sont un détail, soit, mais c'est motivant et coloré. On en viendrait à regretter les revendeurs clandestins connus de tous.

Ce sont tous ces petits riens qui participent  à l'épanouissement d' une "culture" revendiquée.

El Ubano


1 commentaire:

  1. beaucoup de jeunes ont tienté hier à Saint Paul et beaucoup ont assisté au premier "indulto" saint paulois...Ah! mais

    Le Hautbois

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