lundi 21 juillet 2014

Madeleine - Corrida de Miura



Soleil et nuageux, arènes presque combles. 

Six toros de Eduardo Miura. Lot très bien présenté, dans le type Miura, dont les 4ème, 5ème et 6ème dignes d'une plaza de première catégorie. 9 piques et 6 rencontres. Bon comportement au premier tiers des 2ème, 3ème et 5ème. Toros difficiles et compliqués mais course très intéressante. Le premier toro : un régal pour l'aficionado qui a retrouvé le vrai comportement du Miura. 

Rafaelillo s'est joué la vie comme si c'était la dernière tarde de sa vie...
Volontaire, appliqué, courageux, le torero murciano a croisé le fer du premier Miura, et quel toro de Miura, le vrai, celui que l'aficionado connait, le coup de corne de côté, répété à chaque passe, la peur et la mort qui rôde dans la plaza. Terrible.
Rafaelillo, la peur il ne la connait pas devant ce premier astado auquel il se présenta de face tout au long de la faena. Arrachant derechazo par derechazo, gagnant du terrain, seconde après seconde, mètre après mètre. Une leçon de courage, de torero, une grande estocade et surtout une lidia merveilleuse lui permettra de conquérir la plaza entière… sauf un homme, un président qui devrait penser à se couper la coleta...
Certainement la mauvaise note de la soirée, Monsieur Lalanne est passé à côté de ce grand moment d'émotion, de peur, et de plaisir à la fois tant Rafaelillo a dominé son sujet. J’aurais souhaité lui voir octroyer les deux oreilles mais le président en a décidé autrement, je respecte son choix, mais ce que je souhaite désormais, c'est que ce monsieur ne se présente plus au palco du Plumaçon... 

A son deuxième toro, Rafaelillo a encore marqué des points auprès de l'aficion. Mon voisin définit le nouveau combat qui s'offrait à nos yeux : "la force face à l'intelligence". Ce Miura était plus dur que son premier, plus réservé, imprévisible, il s'arrêtait sans arrêt au milieu de sa charge...
Le maestro a su trouver le sitio et tirer juste les 10 passes nécessaires pour s'offrir la Grande Porte.
Sortie méritée pour Rafaelillo, son courage et sa détermination lui ont permis de renaître enfin auprès de l'aficion. Suerte maestro pour la suite de la temporada, je m'incline devant votre courage.
 

Fernando Robleño a eu sans doute le lot le plus compliqué, deux toros difficiles, presque intoréables.
Il a su tirer quelques passes, mais son manque de confiance se ressent de semaine en semaine...
Fernando a du mal mais sa lidia et son courage lui ont permis de s'en sortir.
 

Javier Castaño a fait du "Castaño" avec un dernier toro castaño. Limité, profilé, brouillon mais toujours courageux, il continue son "meeting camada Miura" avec de plus en plus de difficultés... Javier nous fait peur à chaque sortie, mais hier c'était les Miura, on ne peut que le respecter.
Les Miuras restent les Miuras. Des Toros toujours redoutés par les Hommes.
 

Un remerciement particulier à José Mora qui nous a offert une formidable pose de banderilles dans les cornes du quatrième Miura.

Cyrille

1 commentaire:

  1. On peut aussi préciser pour cette belle reseña, une rareté sur le premier Miura: les deux piques étaient bien à la base du morillo à mettre donc dans les gestes positifs.
    Et un quasi golletazo (en plus, vertical !) pour le suivant, le premier de Robleño, dans l'indifférence générale, à lui inscrire en revanche, au passif....
    Et pour ceux qui ont vus et/ou revus cette corrida sur CanalToros, les commentaires sur "torisme-torerisme" de Marie Sara valaient leur pesant de caca-houettes dans le registre... "subliminable* inoculé par Casas".

    *doux mélange de subliminal, de minable, du Casas transposé pur jus, quoi ! Avec envolée lyrique sur l'aspect pécuniaire éblouissant de sa gestion... Un must de comique.
    DG.

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