lundi 21 juillet 2014

Madeleine - Corrida de Victorino Martin



Temps couvert, arènes combles. 

Six toros de Victorino Martin pour la plazita de Mont de Marsan. Lot desigual de présentation et fuera de tipo. 2 toros de cinq ans, les plus intéressants.
8 piques et 5 rencontres, un brin de faiblesse et très peu de charge au cheval. Toros compliqués mais toréables. Le cinquième très noble. 

Diego Urdiales a écrasé cette course de Victorino Martin, tant par sa lidia que par sa tauromachie.
A son premier toro, Diego a su trouvé le sitio dès la première série et a donné la distance nécessaire à ce premier adversaire. Les deux séries de derechazos ainsi que 6 magnifiques naturelles ont bercé notre début de soirée. Croisé, de face, il a fixé son animal comme peu de toreros sont capables de le faire aujourd'hui.
Volontaire et courageux, Diego Urdiales porté par une main gauche fabuleuse nous a servi une faena extraordinaire. Que dire de la mise à mort où il s'est jeté dans les cornes du toro. Diego a été projeté au sol par l'animal, un instant de peur... mais no pasa nada... Son sang-froid et son audace lui ont permis de présenter sa première oreille de la soirée à la foule en délire.
A son deuxième toro, Diego n'a pas eu la tâche facile, le toro chercha l'homme du début à la fin. Le torero de la Rioja domina l'animal grâce à une superbe lidia. Son répertoire varié et son envie lui permirent de couper la deuxième oreille.
Une Grande Porte, méritée tant pour son début de temporada que par cette soirée au Plumaçon
où son professionnalisme et sa caste de torero ont conquis l'aficion montoise.
 

Difficile d'évoquer les deux diestros, Manuel Escribano et Alberto Aguilar qui partageaient le cartel à ses côtés, tant par les fautes répétées du premier que par l’"absence" du second. 

Manuel Escribano est sans aucun doute passé à côté du toro de la soirée, no hay quinto malo,
un toro avec des embestidas énormes à la fois à droite mais aussi à gauche. Le toro rêvé de Victorino Martin. Dommage, le sabotage des piques ne nous a pas permis de voir si bravoure il y avait.
Manuel à toréé le public montois comme il sait bien le faire, profilé et fuera de sitio, il est certainement passé à côté d'un grand toro et il ne s'en est même pas rendu compte.
 

Alberto Aguilar est quant à lui "perdu", les semaines se suivent et se ressemblent. Alberto veut bien faire, mais il n'a plus les armes pour lutter. Valeureux, beaucoup d'envie mais jamais torero, toujours au pico de la muleta, ennuyeux. A sa décharge les deux Victorino Martin lui ont laissé peu de terrain.

Cyrille

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