vendredi 5 septembre 2014

6 escogidos novillos-toros de Los Chospes

La Caverina

Juan Fernando Moreno Roman et Enrique n'ont pas réussi à se mettre d'accord. 

Le premier, propriétaire de l'élevage Los Chospes (JP Domecq - D. Ruiz), a vainement expliqué au second, président d'une Peña torista de Calasparra, qu'il ne servait à rien d'élever des toros qui ne servaient pas, que le toreo c'était par le bas et pas autrement, et que se pâmer sur la présentation était une attitude très surfaite.
Enrique est resté courtois. Il a parlé d'émotion en piste et évoqué le peu d'intérêt qu'il portait au nombre d'oreilles coupées. Le ganadero s'est mis à rigoler... jusqu'à ce qu'il adopte un rictus incrédule face à l'assistance qui commençait à s'échauffer bruyamment en soutenant les propos du président.
 

Fin de la causerie sur ce qui aurait pu passer pour un malentendu si 5 novillos (sur 7 puisque le premier a été changé pour invalidité) n'avaient été sifflés à l'arrastre...

Il faut dire qu'ils étaient tellement fragiles ces novillos, mansos confinant au comique, sans race, brusques et derroteurs quand ils n'étaient pas éteints (le seul maniable, le troisième, allant rapidement a menos).
Au compteur du premier tiers : 6 vagues piques prises généralement sur une corne et sans s'employer.
Que pouvaient faire les novilleros face à "ça" ?

Lama de Gongora subit placidement les défauts du premier sobrero et soigne la cambrure face à l'aplomado quatrième. Pas convaincant... (Entière en place suivie d'un silence + Entière bien tombée suivie d'un salut au tiers)

Juste avant de lire que David de Miranda occupait la deuxième place de l'escalafon novilleril, je lui aurais volontiers suggéré d'apprendre à marcher sur l'eau, persuadée que j'étais qu'il y rencontrerait plus de réussite que face aux toros. La muleta outrageusement molle face à son bas et grassouillet premier, il se trouve totalement déconfit et "inconfiant" face quatrième à la charge désordonnée et au beuglement incessant. Mettons que ce n'était pas son jour... (2 pinchazos et 1 entière tombée suivie d'un salut au tiers + 1 entière delantera suivie d'un silence).

Juan de Castillo a le regard confiant et pénétrant des sud-américains. Je sais, ça ne devrait pas compter au moment d'évaluer ses qualités en matière de toreo mais on ne se refait pas... Pour être franche, des qualités, le petit colombien n'en a guère que deux : de l'allure au capote et de l'envie à revendre. Il écope du moins pire lot (et du plus joli aussi) qu'il réceptionne bien dans les deux cas. Après, il fait tout ce qu'il peut à la muleta sachant que sa première novillada piquée date d'il y a 5 jours. (1 hallucinant bajonazo contraire (!!!) suivi d'une oreille + 2 pinchazos et 1 entière de "traviole" suivie d'une vuelta auto-proclamée).

A la mort du troisième toro, j'ai eu confirmation du fait que le peuple calasparreño pouvait être particulièrement belliqueux lorsqu'il se sentait offensé. Le partage de bocadillos étant un motif d'orgueil patriotique, j'ai manqué de me faire casser la figure en tentant de rendre à leurs propriétaires respectifs les 3 sandwiches qui s'étaient miraculeusement matérialisés sous mes yeux. C'est sous l’œil encore réprobateur de mes généreux donateurs que je suis sortie des arènes...

Zanzibar

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