dimanche 15 février 2015

Magescq, le Tage et la Reine

Les bombes de Joselito

Profitons que la patronne soit en "espagna" à se geler les extrémités et se sacrifier pour vous, ingrats, dans des paysages désolés et un vide-grenier du côté de Ciudad Rodrigo pour parler de ce qui fait le top départ de la temporada française : la novillada de Magescq. 

Magescq, seule arène de l'hémisphère nord qui remplit copieusement les gradins un 15 février avec une non-piquée, quarante et un musiciens, sept clarines, deux timbales, sept burladeros, deux panneaux de basket... Certes, dix-huit euros l'entrée générale mais... la salle est chauffée et votre véhicule gardé  par des dizaines de bénévoles de la  gendarmerie nationale.  Ne vous étonnez pas à ce niveau-là de croiser à la buvette : José Miguel Arroyo dit "Joselito", Jose Pedro Prados dit "El Fundi" ou  Bernard Dussarrat dit "Titi".

Étonnant bétail que celui de Joselito, mention particulière au cinquième, mais les six et quatre étaient très bons, le premier plutôt bon, le second se décomposa. Le cinquième méritait une double vuelta pour un tas de bonnes raisons, seul le quatrième décrocha un mouchoir bleu. Le dernier fut le plus fêté par le public. Les gamins, très dégourdis ont coupé des oreilles qui n'étaient pas bradées, ont résisté, ont séduit et se sont très honorablement conduits avec six novillos agressifs et limpides, résistants et parfois étouffés. Mention particulière au nîmois Adrien Selenc pour son autorité, sa fluidité et un jeu de cape brillant et varié, presque théâtral parfois, il tue son second en entrant court et droit. Il coupera deux oreilles dans la soirée. Angel Tellez, résolu mais d'un répertoire restreint, en coupe aussi deux à son second suite à une interminable faena liée sur la main gauche, la banda de musica avait attaqué trop tôt "Puerta Grande", ils ont joué le refrain dix fois, épuisés. Leo Valadez coupe une oreille et a  beaucoup crié sur chaque cite. Il a été bien dans "tous les compartiments du jeu".

Et quand vint le troisième animal, il y eut un magnifique peon tout en rondeur, vêtu de rouge-curie-romaine pour poser une paire de bâtons dans le grand style et sans tapage. La bête avait l'avantage car l'homme se montra, s'approcha, posa, s'en fut. On eut dit un ange suspendu dans un ciel de Giambattista Tieppolo.

Au final : vuelta a hombros des trois héros, salut de l'éleveur. Si le reste de la temporada maintient  ce niveau... on va manquer de billets.

El Ubano

Pour les spécialistes  : ce cliché non recadré a été réalisé de nuit sans l'aide d'un pied avec un Kodak type bridge Eazy Share Z 740, acheté 350 euros quand nous sommes partis en Andalousie avec les enfants, en mode " scène sportive" mais avec un zoom qui grossit dix fois (bigre) et la marmaille qui saute autour sur les planches.

6 commentaires:

  1. Un ancien de l'ANDA qui demande des vueltas al ruedo pour une sans picador. Grosse fatigue El Ubano
    MONTENEGRO 

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  2. Désolée Montenegro, j'ai supprimé ton commentaire sur un faux mouvement c'est pourquoi j'en republie le contenu immédiatement mais de manière anonyme (car je n'ai pas trouvé moyen de restaurer ton commentaire initial)
    Zanzibar.

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  3. Dors tranquille, je me repose ...
    l'ubano

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  4. Dites moi Senor Onabu: un titi dit "en buvette" ....ça vous botte ?
    ernesto

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  5. Désolé de vous contredire: le"Titi" n'a passé que que quelques rares instants à la buvette...pour un café le matin...C'est quoi cette réputation?
    Il a par ailleurs essayé de se faire payer le dit café par ernesto...mais celui-ci n'avait pas d'argent sur lui!

    Le haut boit

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