dimanche 5 janvier 2014

La corrida à travers les âges (dub version)


A 4 ans : Le Dicotoro (Sebastian Garcia Schnetzer)
Les dessins avec des tas de couleurs permettent tout, même d’aborder de manière très simple des notions pourtant complexes (certes attaquées par leur angle consensuel mais la littérature subversive pour les moins de 5 ans, c’est assez rare je crois).

A 9 ans : L’assassin n’aime pas la corrida (Jacques Venuleth)
Un vrai polar, pas gnangnan, écrit par un aficionado qui doit aller aux arènes (et non pas un auteur qui s’est simplement documenté) : quasiment pas une bourde dans les descriptions des évènements à connotation taurine ! 
Édité chez Milan - Collection Zanzibar (j’dis ça, j’dis rien). 

A 13 ans : Le Fils du Torero (Maia Rodman)
Loin de cantonner la tauromachie à un simple décorum pittoresque, l'affaire se passe dans la tête d'un môme qui s'efforce en vain de sentir le gusanillo. Avec quelques morceaux de bravoure hilarants et un lexique des termes taurins plutôt bien fait.

A 17 ans : Corrida d'Amour (Florence Kiss)
Bon, là, les toros, c'est clairement pas l'argument central de l'intrigue mais, avec un peu de bol, les parents feront semblant d’être dupes…

A 21 ans : Le Chemin des Arènes (François Ducasse)
Incontournable. Pour sa préface. La plus belle du genre. Pour les photos de François Ducasse aussi, naturellement. Mais avant tout pour la préface de Patrick Espagnet. Magnifique !

A 25 ans : La Tauromachie (Claude Popelin)
Pour essayer de commencer à comprendre. Un peu.

A 30 ans : Grandes Faenas du XXème siècle (Pierre Arnouil & Ignacio de Cossio)
Parce qu'il est essentiel de pouvoir affirmer sans complexe et avec autorité que « c’était mieux avant ».

A 40 ans : Mano a Mano (Françoise Bourdin)
Il y a des moments dans la vie où il faut savoir avouer son manque de discernement et assumer ses achats compulsifs. A l'évidence, Madame Bourdin n'a jamais dû aller beaucoup aux courses et devrait se méfier des gens qui l'ont rencardée sur le sujet. Ce ne sont apparemment pas de vrais amis.

A 50 ans : Toros, Aficion et Gastronomie (Jacques Legris)
On est à l’âge (encore jeune, je suppose) où il convient de joindre l’agréable à l’agréable. Certains ne manqueront pas de lire attentivement (quoiqu'un peu tardivement) le chapitre brindé aux "femmes d'aficionados compréhensives ou simplement résignées" sous-titré "comment faire d'un voyage sur la planète des toros un chef-d’œuvre d'harmonie conjugale".

A 60 ans : Mas Cornadas Da el Hambre (Luis Spota)
A force de fréquenter les arènes, on finit enfin par maitriser suffisamment l’espagnol (j'espère) pour lire dans la langue de Javier Bardem.

A 70 ans : Genèse de la Corrida Moderne (Jean-Pierre Darracq)
Forcément, on l’aura déjà lu et relu mais… il faut bien boucler la boucle.

Zanzibar

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