lundi 28 avril 2014

Mandoline, banjo nazi et remboursement

Après la course de 2013 qui avait vu le meilleur lot de l'année en France, et des 5 années précédentes, 2/3 d'arènes bravaient le nord-ouest soutenu chassant les nuages et dispersant le pollen de platanes pour venir voir la répétition des (héritiers de) Dolores Aguirre qui allait forcément sortir fade ou faible ou que-sais-je pour nous faire rembourser notre climax d'alors.

Et bien, pas tout à fait. Lot âgé (4 cinqueños et 2 quasi), varié de présentation (moches les 2 et 3, bonitos 1 et 4, superbes 5 et 6), les Dolores ont toujours eu quelque chose à raconter. 


Si 2 et 5 furent bravitos, allant a menos, le reste a décliné diverses illustrations du manso (que le correcteur du smartphone sur lequel j'ai pris mes notes voulait noter "mandoline") : peu de jus pour 1 et 6, plus animé avec le 3 et le 4, qui initialement boiteux, se guérissait tout seul avec un batacazo d'école.

Sanchez Vara a été très bon. Tirant le possible (à droite) du peu de charge du 1, il fera la vuelta après une épée un peu basse. Le 4 permet beaucoup, il lui servira tout son répertoire, de la puerta gayola au molinete en passant par de notables naturelles. Belle estocade, un peu atravesada et 1 oreille fêtée.

Joselillo a tiré le meilleur lot, mais les charges limpides pesaient trop pour lui.
Belle épée tendida, descabellos et applaudissements.
Pinchazos, contraire atravesada et silence.

Marco Leal s'est fait déborder par le mobile 3 et le 6 manquait de jus après un tercio engagé mais trop long de banderilles et des piques encore plus dans le dos que pour les autres. Faillite préoccupante avec l'épée avec les 2 (d'où les "banjos nazis" proposés en remplacement de bajonazos).
Silence et pitos.

Marc

8 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour cet excellent commentaire.
    Un vieil admirateur

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  2. Monsieur,
    Je lis tous vos compte rendus, quelle fraicheur !
    Une jeune admiratrice

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  3. Vos ciels valent bien ceux de Giambattista Tiepolo. Bravo.
    Zurbaran

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  4. Qui a dit que la littérature taurine avait vécu ?
    Merci
    Josette

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  5. J'ai adoré la sobriété du style, l'efficacité du propos.
    Pouvez-vous m'envoyer votre livre ?
    Paulette

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  6. Et vous avez pu réaliser ce reportage sans accréditation ? !!!
    Depuis les gradins ? !!!
    Alors là...chapeau...
    Un exemple pour nos jeunes !
    Maurice

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  7. Banjos et mandolines, gayolas et estocades, un ciel d'orage, le pollen...je vous laisse mon portable 0661430752.
    Natacha

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  8. ce commentaire c'est la gerise sur le gâteau!
    le hautbois mélancolique

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