mercredi 10 septembre 2014

6 soberbios novillos-toros de Cebada Gago

Antonio Puerta : 2 oreilles +  2 oreilles
Fernando Rey : 1 oreille + 1 oreille
Varea : 1 oreille + 2 oreilles et la queue

Sortie a hombros de la terna, du mayoral, et du ganadero (ce dernier en équilibre très instable, comme en manière d'allégorie).
Mais, chers lecteurs, ne vous fiez pas aux résultats car, contrairement aux apparences, cette course n'a pas été faite que de gags !

Alors oui, bien sûr, il y a eu beaucoup moins de piques que de trophées et la privation de triomphes depuis deux jours a quelque peu émoussé le sens commun des aficionados présents (celui du président était altéré depuis le début de la feria).
 

Il n'empêche que la novillada a revêtu plusieurs moments de grand intérêt à commencer par la sortie en troisième position de celui qui aura été LE toro de la feria. Beau trapio, prenant deux piques en mettant les reins (provoquant un batacazo à la première), poursuivant aux planches au deuxième tiers, doté une charge fixe et offensive à la muleta, particulièrement à gauche, allant a mas malgré la faena tristement scolaire de Varea.
Le hic, c'est que ce n'est pas du tout à ce toro que le mayoral a été invité à faire la vuelta mais au suivant (un "faiblichon" de bon moral qui se laissait caresser le frontal sans rechigner).

Ce que ne dit pas non plus le score final c'est que Fernando Rey s'est joué la vie face au très compliqué 5ème qu'il fera rentrer dans la marmite d'une entière un peu delantera. Une oreille, de celles qui ne comptent pas pour du beurre. Il en avait précédemment gagné une autre de manière très honnête face à un novillo de sentido et après une entière que les maniaques de l'euphémisme appelleront "habile".

En dernier lieu, il y a eu le 6ème, sorti avec une crampe et sifflé jusqu'aux banderilles. Le novillo s'est refait de manière spectaculaire aidé en cela par la très intelligente faena de Varea. Pinchazo al recibir. Estoconazo. De là à dire que nous avons assisté à un faenon de deux oreilles et rabo, heu... je ne crois pas, non. Pour ça, il aurait fallu un combat.

Je n'ai strictement aucune idée des raisons qui ont motivé l'octroi de quatre oreilles à Antonio Puerta dont la grande valeur des deux faenas aura échappé à ma légendaire sagacité...

Présidence nuisible. 

Zanzibar

2 commentaires:

  1. Puerta s'est peut être montré un peu pueblerino à Calasparra non? Raison pour laquelle il ne t'as pas touché.

    Le 3 Août à Las Ventas, il m'a beaucoup plu et m'a vraiment donné envie de le revoir. Sa performance ce jour là est ce que j'ai vu de mieux cette saison en novillero devant Antonio Linares que j'avais vu à Navas de San Juan.

    Tu as vu les deux, j'ai légèrement préféré Puerta même si Linares a été supérieur dans la conduite du premier tiers...

    A suivre lors de la proxima temporada avec plaisir pour les deux.

    Très très intéressants tes compte rendus, expérience sympathique!

    Elpuma

    RépondreSupprimer
  2. C'est surtout son côté besogneux et fuera de cacho qui n'a pas emporté mon adhésion au premier. La dimension pueblerina au second a été compensée par l'élégance du toreo de bras. 1 oreille aurait été suffisante il me semble (en même temps, je n'aurais jamais misé un kopeck sur Blade Runner en son temps, alors, il vaut mieux faire confiance au jury qui l'a désigné triomphateur qu'à moi).

    RépondreSupprimer