jeudi 19 mars 2015

La Unión Mexicana de Picadores y Banderilleros - A l'origine (Part1)


La Unión Mexicana de Picadores y Banderilleros - A l'origine - Part1« Je vais vous avouer que l’autre jour on m’a proposé, pas à moi en personne, une corrida en France, je ne dirai pas où, pour quatre mille cinq cents euros, puis mille de plus. Avec cette somme, une fois la cuadrilla payée, le voyage aller-retour, il ne me reste rien. Il n’est pas possible d’aller toréer dans ces conditions. Personne ne devrait y aller. »

Personne ne devrait y aller… 
Ces propos sont tenus par Sergio Aguilar (et recueillis dans le numéro de février 2015 de l’exccccellent magazine ToroMag) m’ont rappelé l’histoire de la Unión Mexicana de Picadores y Banderilleros dont la création s’est faite dans la douleur et presque contre le gré des principaux intéressés qui préféraient accepter l’inacceptable plutôt que d’être écartés du circuit et, partant, risquaient de ne plus pouvoir toréer.

Il y a quelques années, hommage a été rendu aux fondateurs de ce groupement par le biais d’une publication sommairement intitulée « Homenaje a la Unión Mexicana de Subalternos » et réhaussée du sous-titre « Unión, Valor y Fuerza ». Interrogé pour l’occasion, l’emblématique impresario de la Monumental de Mexico, Alfonso Gaona de Lara (autrement connu comme « El Doctor Gaona ») a souhaité faire intervenir la voix du grand banderillero Román "El Chato" Guzmán (dont il avait déjà été question ici), initiateur et principal bâtisseur de la Unión avec le picador Saturnino Bolio "Barana".

C’est ainsi que le "Chato" Guzmán a rédigé à son ami le Doctor Gaona une longue lettre retraçant le chemin semé d’embûches qui a mené à la création du syndicat le 17 juillet 1933. Ceci posé, on comprendra la partialité de ce témoignage épistolaire et les éventuelles ellipses de la narration qui commence en 1927.
A ce moment-là, "El Chato" Guzmán était membre actif du Montepío de Toreros et assistait régulièrement aux réunions organisées au sein de l’association. A chaque fois, il regrettait un peu plus amèrement la différence de traitement entre les matadors et novilleros d’un côté et le péonage de l’autre côté. Ces derniers n’avaient que rarement la parole et, lorsqu’elle leur était donnée, on n’oubliait d’en tenir compte à l’heure des décisions…

C’est à cette époque qu’a germé en lui l’idée de former une entité entièrement dédiée à faire valoir les intérêts des subalternes. Il lui faudra 6 ans pour y arriver, 6 ans de courage et de ténacité, 6 ans de lutte contre le mundillo… et contre une partie de ses compañeros.

(A suivre...)

Zanzibar

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