samedi 2 août 2014

Le rendez-vous d'Azpeitia

Azpeitia

En contrefaisant Tio Pepe on pourrait écrire : Cuadri = fijeza + genio. Ce qui produit une bravoure dure et sèche, et une tendance à coller aux banderilles et à passer court dans la muleta. Toros qui permettent trois ou quatre séries de muletazos dont il faut profiter vite et bien. Rien de bien moderne à attendre de ces bêtes là mais il est rare de retrouver dans un élevage autant de régularité dans les caractéristiques.
Tel est le Cuadri encasté. Les trois derniers avaient le bon profil, surtout le cinquième. Pour le reste... 
Il y a peu à dire des tercios de piques... modestes, hormis un batacazo au cinquième. 
Aux banderilles, souvent aux fesses le feu fut. Les cuadrillas de Paulita et Castaño animées par quelque competencia ont rivalisé d'aguante, d'audace et de créativité.

Acteurs essentiels ici, le public attentif et la musique enlevée et très présente, animent l'atmosphère sereine et joyeuse de ce coin de Guipuzcoa qui respire l'aficion que Saint Sébastien a perdu depuis longtemps. Enfants, papis et mamies, adolescents, papas, taties, tontons et mamans... une grande famille de bonne humeur se retrouve dans la jolie placita à 18h30.

Une fois n'est pas coutume, Castaño était motivé... du moins au début, avec le premier impotent, puis "patatras" à l'heure de tuer. A son second il alterna du bon et du pico, nous infligea quelques artifices populaires, une voltereta, une estocade, et une oreille.

Paulita, bien au  capote toute la soirée s'est retrouvé à la peine avec le poussif Comino, pinchazo et demi-estocade. Il va passer à côté du bon cinquième à trop tergiverser et à trop vouloir prendre la mesure de Jabalino. Il coupe une oreille affectueusement réclamée derrière une estocade valable.

Sergio Serrano à son premier s'adapta et parvint à extraire le peu d'extractible dans des séries discutables quant au sitio. Un pinchazo et trois-quarts de lame. Il était chargé de la clôture avec Mercancias de 595kg, armé et sérieux, voire intimidant et d'ailleurs il fut intimidé par ce tio sans atome crochu avec la Compagnie de Jésus et Saint Loyola Ignacio, le saint patron des revendeurs. Deux pinchazos et une bonne contraria .

Devant les arènes, les serveuses en chemisier blanc vous proposent le demi pression, dans un grand "verre en verre" et à pied, pour deux euros. C'est l'éco-cup qu'on assassine.

El Ubano

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