mercredi 11 mars 2015

7 ans


Ce jeudi 30 septembre 1931, les calasparreños se réjouissaient : c’était la première fois qu’ils assisteraient à du rejon dans leur placita. En s’installant sur les gradins, ils ne savaient pas que ce serait aussi la première (et unique) fois qu’un torero professionnel payerait de sa vie son passage par Calasparra. 
Selon les archives de la Commission Taurine, le cartel de cette novillada « mixte » était : 2 novillos de Garcia Zeballos pour le rejoneador Alfonso Reyes, et 4 novillos de Ildefonso Gomez pour Miguel Olza Zunzarren « Vaquerin » et Rafael Moreno. L’ABC quant à lui parle de novillos de Garcia Zaballos. 

Vaquerin - © http://despobladosnavarra.blogspot.fr
La presse de l’époque a parlé d’une novillada « accidentée »… Il est vrai que le troisième novillo du jour était un manso qui avait sauté les planches et semé la panique dans les tendidos. L’infortuné « Vaquerin » s’est fait prendre au moment d’entrer a matar. La blessure faisait 4 centimètres de large pour 10 de profondeur et l’hémorragie était importante. Pronostique grave.

Après lui avoir administré les premiers soins, le docteur Angel Cuadrado fait transporter Vaquerin à la gare de Calasparra pour que ce dernier soit transporté à Madrid par le train postal de nuit. C’est le docteur Segovia qui prend en charge le blessé à son arrivée au Sanatorio del Montepio de Toreros. Après l’opération, le bon toubib pense que la guérison va nécessiter une vingtaine de jours mais, ne détectant aucune des améliorations prévues le lendemain, il réopère Vaquerin et découvre une gangrène gazeuse. 

Le novillero s’éteint à 7 heures du soir, le dimanche 1er août 1931. 

Vaquerin était un vaillant qui faisait preuve de plus d’enthousiasme que de style. Autrement dit, tout le monde le respectait mais personne ne lui prédisait un grand avenir. Il avait 21 ans. 

Le « novillo » quant à lui avait 7 ans. La novillada était non piquée.  

NB1 : aujourd’hui à Calasparra, il y a une Calle del Doctor Fleming 

NB2 : après cette tarde tragique, quelques revisteros ont dénoncé les excès du système (et la pente savonneuse, sadique et carnassière, sur laquelle glissait l’aficion) en priant le Gouverneur de Province de faire respecter le règlement, à savoir : ne pas faire lidier, en non piquée, des toros de 7 ou 8 ans, le plus souvent préalablement toréés… 

Zanzibar

2 commentaires:

  1. Voilà un torero qui meurt le dimanche 1er Aout 1931, mais qui toréé le jeudi 30 Septembre 1931 soit deux mois après sa mort, et qui en plus est blessé gravement puisqu'il va remourir deux jours après.
    Bizarres ces dates, bizarres.

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  2. En effet, les toreros ont beau disposer d'étonnantes capacités de récupération, il faut lire "Ce jeudi 30 juillet 1931" dans la première phrase !
    Merci de votre vigilance.

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