lundi 10 août 2015

Parentis 2015 - La première

6 novillos de Monteviejo pour Juan Miguel, Vicente Soler et Lilian Ferrani 


Samedi 8 août - 18h - Entre 2/3 et 3/4 d'arène.


Victorino fils, présent, amène un lot de bon trapio, excepté le deuxième, et de têtes inégales (le premier et le quatrième nommés "Cornicorto"), lot composé de trois berrendo (sortis en 1, 4 et 6) et de trois negro bragado ou/et meano. Cobaleda d'un côté, Encinas de l'autre ? 

De l'allant pour partir au cheval mais peu voire pas de vraies bousculades aux Bonijol pourtant loin de faire de l'ombre au château d'eau (en même temps, l'ombre, vu le temps du jour...). 17 rencontres comptées pour sensiblement moins de piques réelles.  L'ADA ne donne pas de prix au piquero, n'a donc pas à le déclarer desierto. Dans la muleta, la plupart ont gardé de la charge, bouche close, couci-couça, parfois sans saveur, de temps en temps un peu plus piquante avec une tête chercheuse (il faut dire que les œufs n'étaient pas très bien cachés, et même découverts à plusieurs reprises) et donnant quelques coups de tête en milieu de passe. Ni enthousiasmant (attendez...), ni désolant (attendez...) : couci-couça.

A son premier - un peu chercheur mais loin d'être insoluble dans le toreo - et après une entrée en matière intéressante citant de loin et conduisant la charge, Juan Miguel aurait pu montrer autre chose que son séant,  mis à jour mais heureusement préservé. Fuera de cacho et muleta tenue en bout de bout du bâton. Au quatrième, très Barcial, bien fait mais faible (ce ne fut pas le seul), nouveau début intéressant par doblones, puis très vite du tout-fait tout-faux, sans recherche de sitio, sans construction. Des gauchères télescopiques. Faena cela-dit coiffante, oui, car l'homme sait renvoyer sa mèche de coups de tête fort efficaces. Son coup d'épée l'est un peu moins. Et le résultat de l'absence de dominio se manifeste dans la grande difficulté rencontrée au moment de porter le descabello à un novillo qui ne baisse plus la sienne, de tête.

Soler voulait, nul doute. Il prend un quite au premier novillo de l'après-midi, brinde à Victorino, puis aux tendidos, pose les banderilles. Côté motivation, entrega, il gagne sans souci. Sa première faena, gauchère, le donne toutefois à voir souvent décroisé, et présentant le pico. Plus volontaire, me semble-t-il, voire démonstratif, que dominateur. Entière basse et efficace. Oreille-de-la-majorité-qui-l'emporte. Son deuxième (n°12), le mieux présenté de l'envoi, accuse aussi de la faiblesse. Il fait reculer Soler en début et en fin de faena, avec un peu d'ennui au milieu et quelque inquiétude, le garçon ayant tendance à mettre le novillo sur la voie de sa cuisse. Vuelta-de-l'envie-qui-l'emporte.

Ferrani semblait porter la peur sur lui, samedi, face au troisième, qui derrote et désarme au capote, et face au sixième, plus difficile à fixer (il ira d'ailleurs cueillir Gabin Rehabi dès son entrée en piste ; lequel lui donnera bastonnade de coquin (il ne fut pas le seul)). Ferrani abandonne vite le troisième, essaie de s'accrocher au six mais l'étouffe plus qu'il ne le tient. Dépassé.

Julito

2 commentaires:

  1. Ce qui valait vraiment le coup c'était la course de dimanche même si c'était domage qu'il y avait que quatre toros. Cédric

    RépondreSupprimer
  2. C'est ce que (presque) tout le monde dit, en effet...

    RépondreSupprimer