vendredi 30 mai 2014

San Isidro - Pantalonnade de Baltasar Ibán

6 toros de Baltasar Ibán presque tous décastés (dont 4 ont été plus ou moins vigoureusement applaudis à l'arrastre) pour Robleño, Bolivar et Luque.
Je suppose que l'origine de cet enthousiasme du public pour ces toros en toc est venue du fait que les 3 matadors ont dans l'ensemble joué le jeu de la distance au cheval et que les 2ème, 4ème et 6ème ont galopé avec une certaine alegria vers le piquero. Cette attention portée aux mises en suerte est suffisamment rare ici pour être soulignée mais du galop à la bravoure il y a une distance qu'aucun des toros d'hier n'a vraiment franchie.

L'horrible premier fait illusion à son entrée mais ira a menos dans la muleta de Robleño qui a parfois du talent à revendre mais aujourd'hui pas grand-chose à donner. La bête s'éteint avant même d'avoir reçu deux pinchazos pas en place et une entière de traviole. Le quatrième, également mal tué, n'a valu d'être vu que pour les 2 paires de banderilles posées par Angel Otero.

Luis Bolivar soigne le premier tiers et le deuxième toro du lot soulève le cheval avant d'y retourner allègrement une seconde fois. Le problème, c'est qu'il a pris la puya la plus mal placée de la terre et que le piquero s'en est donné à cœur joie pour le maltraiter. Avec la muleta, Bolivar mange son pain blanc et profite de la belle charge du toro à droite. En revanche, il ne règlera jamais le problème des coups de tête donnés à gauche (il essaie un peu pourtant mais je crois qu'il ne sait plus comment il faut faire, depuis le temps...). Il reprend la droite mais le toro commence à se rebiffer et finira avec tous les défauts possibles. Que ce soit à cause de la pique ubuesque ou de la muleta impuissante, le résultat est là, criant, ce toro sûrement brave va a menos. Le 5ème du lot est complètement déglingué du point de vue moteur et aussi aboulique que son matador. Epée tombée (maladie endémique qui sévit dans la région depuis une semaine).

La météo a eu la bienveillance de se mêler de la partie sinon, je n'aurais vraiment rien eu à dire ni de Daniel Luque, ni du 3ème. Là, au moins, je peux écrire que ce qu'il est d'usage d'appeler "combat" s'est déroulé sous la pluie. Au 6ème, nous nous sommes tout autant ennuyés. Mais sous le soleil.

A la sortie, les abonnés du 7 font les yeux doux à P. pour qu'il leur dégotte des places pour aller voir José Tomás à Grenade.

Zanzibar 

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