vendredi 26 juin 2015

La force du toro considérée

Dans son fameux « Blessures et mort des taureaux de combat », Marc Roumengou  souligne que, lorsqu’il soulève cheval et picador, on a tort de penser que le taureau ne soulève « que » quelques 800 kg. Il nous rappelle (à l’aide d’un extrait du livre intitulé « Les carnets du vétérinaire ou la corrida à l’envers » de Jean Daulouéde) le satané principe des leviers :

« Si les bras d’un levier sont d’égale longueur, les poids aux extrémités doivent être égaux pour maintenir l’équilibre. Par contre, le poids doit être 6 fois plus important du côté d’un bras 6 fois plus court. Ce qui aboutit pour 1 kg, à un poids 7 fois supérieur sur le point d’appui ou centre de gravité. Le taureau en train de soulever (et non de le pousser) réalise le modèle expérimental ci -après.
On peut estimer que la distance entre la pointe des cornes et l’axe vertical de ses membres antérieurs est à peu près 6 fois la distance entre cet axe et l’extrémité postérieure des muscles releveurs ou extenseurs de la tête et également le lieu d’insertion des muscles  tirant vers le bas et situés en arrière des omoplates et au niveau de l’articulation scapulo-humérale (triceps brachial). D’autre part, le taureau conservant intact ses muscles extenseurs de la tête pourra encore soulever alors qu’il ne devrait que pousser. Le taureau fera donc des efforts pour soulever 800kg ; par le jeu du bras de levier, il lui faudra déployer une force de 4800 kg et le tout fera 5600 sur les membres antérieurs. » 

La démonstration est certes intéressante mais ne vaut que si le cheval est debout. Ou disons, légèrement incliné vers le toro.

Mais quelle force doit donc déployer le toro pour soulever le cheval quand ce dernier est carrément couché sur lui ?

© JotaC - Cavalerie Heyral

© Bertrand Caritey - Cavalerie Bonijol

© JotaC - Cavalerie El Pimpi

Zanzibar

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