mardi 23 juin 2015

Patatras !

Novillada inutile de Aguadulce (origine Nuñez) qui devait prendre son ancienneté à Madrid mais ne présentera finalement que 2 novillos (le 1 et 3) et 4 novillos des héritiers de Jose Maria Aristrain de la Cruz (même propriétaire et même encaste) pour Luis Gerpe, Tomas Angulo et le français Lilian Ferrani qui se présentait à Las Ventas.


Les 6 novillos envoyés par la maison Aristrain furent tous calamiteux : décatis, décastés, mansos, deslucidos, sans parcours, ne baissant quasiment pas la tête, ne donnant rien au premier tiers et sans une once de transmission. Seul le 4ème, bêtement noble, a réussi à attirer un tout petit peu l'attention du maigre public qui a fait preuve d'un bienveillant mépris pour tout ce qui se passait en piste le reste du temps (mais peut-on vraiment lui en vouloir ?).

Dès sa réception, le faible premier agite frénétiquement la caboche en fin de passe et poursuivra sa séance de headbang jusqu’au moment de recevoir une entière pas trop critiquable. La muleta ferme (mais sans personnalité) de l'expérimenté Luis Gerpe ne peut pas réveiller ce novillo très rapidement aplomado. Pour ce faire, un défibrillateur eut été plus indiqué… Silence. 
Au très mal piqué et très complaisant quatrième, Luis Gerpe livre un très bon début par châtiment puis poursuit par un travail machinal en se ménageant tous les avantages. Pétition minoritaire après bajonazo et vuelta pour le jeune homme. 

Le second novillo derrote encore plus que le premier. Il n'est pas forcément beaucoup plus vicieux que son frère au départ mais développe rapidement plus de genio et, comme Tomas Angulo se place beaucoup plus mal que son compañero alors, forcément, ça commence en chiffonnade, ça continue en cafouillade et ça finit en bousculade. Silence.
Le cinquième novillo est celui qui avait le plus de présence. Quelques indices me laissent même penser qu'il y aurait peut-être eu quelque chose à en tirer... Mais pour vérifier ça, il aurait fallu qu'il soit lidié et aussi qu'il ne soit pas étouffé dès la première passe de muleta. Deux pinchazos et une entière bien envoyée. Silence (1 avis).

La date est importante pour Lilian Ferrani qui fait le paseo tête nue. Un membre sage, aimant et clairvoyant de son entourage aurait dû lui dire de ne pas venir, de travailler encore, d'apprendre d'abord... Nous étions 3 à le soutenir au début, beaucoup plus nombreux après l’impressionnante voltereta que lui fait subir l’astifino et maxi-querencioso troisième. Lilian reste en piste malgré la dérouillée et tue avec sa culotte déchirée, laissant entrevoir les contreforts de sa virilité. Ma mère et ma sœur (dont c’était également la présentation à Madrid) ont été impressionnées par le courage du jeune français et se sont longuement inquiétées des travaux de ravaudage à envisager... Silence.
Lilian revient faire état de ses carences au 6ème face auquel il est irrémédiablement perdu. (Maman ne dit rien mais je sens bien que le rafistolage au strap de la taleguilla, ça ne la satisfait pas du tout). Silence.

Cuadrillas en méforme dans l’ensemble. Présidence pas du tout au point sur la table de 2. 

Zanzibar 

NB : four ganadero vu du très confortable tendido 10.

2 commentaires:

  1. quel est le problème avec la table de 2 et laz présidence ?

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  2. Par deux fois le palco a changé de tercio alors que les novillos n'avaient que 3 banderilles sur le dos.

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