mercredi 12 août 2015

Parentis 2015 - La troisième

4 novillos de Castillejo de Huebra et 2 de José Manuel Sanchez (les 2 et 4, avec de l’Atanasio dans le sang) pour Miguel Angel Leon, David de Miranda et Alejandro Marcos.


Dimanche 9 août - 18h

Bien remplis, les tendidos… Dommage, les gars, fallait venir à 11 h.

Des galops de toros il y a eu, sans grande classe et sans véritable intérêt, hormis peut-être le dernier, manso-manso pas loin de mériter les banderilles noires, dont le comportement eut la vertu de nous changer du pataclop ambiant… Pas loin de la dizaine de rencontres avec le cheval pour ce novillo, qui finit, comme il se doit, piqué à proximité des chiqueros (un alguazil a-t-il reproché cela au piquero, vraiment ???). Après la course, deux remarques intéressantes ont été faites par plusieurs : dans ce cas, pourquoi ne pas faire entrer un second cheval ? Le novillo avait très vraisemblablement un problème de vue, ce qui contribue à expliquer pour partie son comportement.

Quant à nous, nous avons vu quelques bons exemples de puta puya. Nous avons vu de l’authentique destoreo, notamment avec David de Miranda qui faène son premier partout dans le ruedo, à la guise du quadrupède, jusqu’au toril. Nous avons vu un troisième novillo cojo mais non changé, invalide devant lequel Marcos tente une faena d’esthète, si si… Nous avons entendu les clarines (issues de la festive banda) répondre à la présidence qui s’impatientait de ne pas les voir sonner l’avis demandé : « On a le soleil dans la gueule !!! On voit rien !!! » . Bref, nous en avons quand même vu, des choses. Et nous avons aussi constaté, au son des belles ovations reçues par les novilleros, que beaucoup en ont vu d’autres…

Alors, on se drape dans sa superbe et l’on persifle : pour ceux que cela met en joie de voir faire tourner quelque chose dans un sens et puis dans l’autre, l’on ne saurait trop conseiller les championnats du monde de yoyo. Spectaculaire discipline dans laquelle on peut en outre devenir aficionado practico à moindre frais.

Quoique.

Julito

2 commentaires:

  1. David de Miranda que vous semblez ne pas aimer et Alexandro Marcos dont vous vous moquez ont quand même eu le courage de venir se présenter à Parentis. Tout le monde n'en fait autant et à ce titre ils peuvent avoir tout notre respect. Arnaud P.

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  2. Suite à un bug sur blogger (à moins qu'il ne s'agisse d'une fausse manip'), voici la réponse de Julito à Arnaud.
    (J'en profite au passage pour vous remercier de vos commentaires messieurs.)

    Cher Arnaud P.

    Je ne remets en cause le courage d'aucun novillero présent à Parentis, ni n'exprime un quelconque jugement affectif à l'égard de Miranda (je ne l'avais pour tout dire jamais vu auparavant). Je ne regarde pas une course en me disant "lui, je l'aime, lui, je ne l'aime pas". Comment résout-il le problème posé par chaque toro, compte-tenu des règles de la lidia, et quelle émotion un tel combat peut-il générer ? Courageux certes, Miranda n'a, à mon avis, pas dominé son sujet, loin de là : sa lidia fut selon moi très mauvaise, voire absente (c'est pour cela que j'écris qu'il "faène"). Travaille-t-il en fonction du comportement de son novillo ? Quand domine-t-il ? Pèse-t-il sur la charge ? Sa faena est-elle construite pour préparer le toro à la mise à mort ? Je ne juge là ni sa personne, ni son courage, mais ce qui me semble être à la base du métier qu'il exerce en l'apprenant. Je veux bien reconnaitre que Marcos a montré de beaux gestes, mais face à un novillo plus que diminué. Ce qui, me concernant, amoindrit sensiblement l'émotion, et le sens. Car la tauromachie, pour moi, ne se résume pas en "beaux gestes".
    Demandons-nous peut-être aussi ce que produisent les succès et les ovations quasi systématiques, et en grande partie fondés sur la reconnaissance du courage et du beau geste, sur ces jeunes qui apprennent... Quels enseignements en tirer ? Je me mets devant, je fais de belles passes, j'enfonce l'épée jusqu'au bout (basse, contraire, delantera, qu'importe), parfois en aveuglant le toro de la muleta à l'entrée à matar.... je mérite les ovations, les succès, etc... Est-ce cela le toreo souhaité ?

    Enfin, le ton (auto)dérisoire dont j'use et abuse probablement avait pour but d'évoquer avec un peu de rythme et de piquant une course qui, de mon petit point de vue, en a beaucoup trop manqué. Dérision ne me semblant pas synonyme d'irrespect.
    Cette sorte de sous-reseña est peut-être tout simplement de mauvais goût et mal écrite, ce que je suis prêt à reconnaître...

    Julito

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