vendredi 11 septembre 2015

Algo au campo

Juste avant de charger

Nous sommes sur la commune de Messanges, au bord de l'Etang de Moisan, à quelques centaines de mètres de l'océan. Notre correspondant n'a pas hésité à franchir la distance qui suffirait à déclencher la charge sauvage voire destructrice de ces vaches marines landaises qui ont l'air bien paisibles, et pourtant...

Elles sont les descendantes des vaches qui traînaient dans les sables et les marais, avant les plantations de pins, l'assèchement des marais ou la fixation des dunes. Des vaches ne dépassant pas 300kg, 1m30 au garrot, rustiques, pouvant se nourrir de bourdaine ou de molinie, et qui permettent d'entretenir des milieux sensibles sans intervention mécanique.

Les "Landaises" ont un avenir dans cette spécialité car plus souples à manœuvrer que l'écossaise des Highlands, trop sportive et trop improbable (en particulier dans les dunes).

Elles peuplaient le littoral landais avant Brémontier et on dit que pour capturer les veaux il fallait attirer l'attention des mères et la course landaise trouverait là ses origines.
La vache marine fait...vaguement... penser à une Betisoak qui aurait les cornes de la Vache Qui Rit. Ces troupeaux erratiques qui peuplaient les dunes et la lande littorale ont été pourchassés au 19ème siècle en raison des dégâts qu'ils perpétraient aux plantations de pins.

Image dédiée à Alvaro Domecq






Les dernières vaches sauvages ont disparu dans les années 40 et c'est en 1987 qu'un petit troupeau, génétiquement isolé, a été repéré chez un particulier, à partir duquel on a pu reconstituer un groupe d'une cinquantaine d'animaux. 
Une expérience intelligente aussi en raison aussi des partenaires qui ont su s'associer pour développer cet encaste que les éleveurs espagnols du premier groupe ne vont pas tarder à nous envier, on y trouve : le Conservatoire des Races d'Aquitaine (statut de l'animal qui est en voie de conservation), la Sepanso (propriétaire du troupeau) et la Fédération Départementale des Chasseurs landais qui propose des zones humides à défricher et qui participe au financement en partenariat avec le Conseil Général et Régional ainsi que l'Agence de l'Eau.

Alors... le prochain voyage de la peña ?  

El Ubano

5 commentaires:

  1. Je disais donc: Il me tarde ce soir, de savoir enfin ce que c'est que s'endormir moins ignorant. Merci Lulu Bano.

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  2. n'y aurait-il pas ,en sus,dans ces contrées quasiment vierges,un frêle esquif apte à naviguer sur l'étang?

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  3. Jean-louis Ducournau11 septembre 2015 à 17:37

    d'abord, la vache marine , c'est un dugong voire un le pen, les deux peuvent se confondre !!!!! Mais là, s'il s'agit d'un lamantin, croisé de vache qui rit et de betisoak , il devrait être rouge!!!!! hors, on le voit bien, ce pas le cas...
    Monsieur l'Urbano, laisser donc la campagne à ceux qui la connaissent!!!!!!

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  4. Moi aussi quand j'étais petit j'ai chassé le Dahu...

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  5. Franchement....je me marre...hein..d'eau-dous'biban !..

    "LA VACA LECHERA" muy "ENAMORADA de la LUNA en la MARISMA de Colette BESSON "

    by hector Hue quartier dugon 40100 DAX les Bains TOORINS

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