vendredi 15 mai 2015

Apologie d'un sacrilège

Après la bravoure

Extrait d'un long interview de Jose Escolar Gil sur un portail taurin espagnol "Pureza y Emoción" :

"En las tientas me fijo más en el caballo que en la muleta, porque la suerte de varas es lo fundamental para ver si el animal es bravo. A mí me gusta que el toro después sea bravo en la muleta y que tengan los máximos pases posibles, pero sin la suerte de varas yo no estoy conforme con un animal y no le dejo en la ganadería."

Dans ce long entretien, le ganadero fait l'éloge de l'aficion française et c'est toujours agréable de se faire gratter sous le menton par un tel personnage. Il rappelle son goût pour le toro de caste et la nécessité d'un tercio de varas qui ait du sens.
Mais parler de "bravoure dans la muleta" est une digression verbale et mentale qui va effrayer les ultra-néo-conservateurs pour qui ce concept est synonyme de dépravation et de pollution mentale diurne... Imaginez une vieille fille, catéchiste à Beaucaire, qui croirait au père... au fils... mais pas au saint esprit ! 

En faisant l'éloge du toro complet, le sorcier de Lanzahita  fait péter le dogme sans le savoir, il dit "Moi, j'aime que le toro soit brave dans la muleta et qu'il ait le plus de passes possibles."

Quelle horreur.

Mais quel bonheur.

El Ubano

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