Avertissement :
Vous avez été nombreux à réclamer ce document mais sachez que la Commission Pontificale "Ecclesia Dei" a voulu se donner le temps de la réflexion avant de répondre favorablement à notre demande.
La version que "...algo de memoria" vous propose est extraite du Bullarium Romanum, Titre VII, page 630, texte reproduit d'après une traduction de la documentation catholique de 1935.
La version que "...algo de memoria" vous propose est extraite du Bullarium Romanum, Titre VII, page 630, texte reproduit d'après une traduction de la documentation catholique de 1935.
Bulle "De Salute Gregis" - 1er novembre 1567
Soucieux du salut des brebis du Seigneur confiées à Notre garde par un dessein de la providence, et poussé par les obligations de Notre charge pastorale, Nous déployons de constants efforts pour préserver tous les fidèles de ce troupeau des maux imminents qui menacent les corps aussi bien que les âmes.
- Assurément, la coutume détestable du duel introduite par le démon, en vue d'entraîner en même temps que la mort sanglante des corps la perte des âmes, a été condamnée en vertu d'un décret du Concile de Trente; cependant, en de nombreuses villes et autres lieux, on ne cesse d'organiser des spectacles privés ou publics consistant en courses de taureaux ou d'autres animaux sauvages, destinés à faire exhibition de force et d'audace, courses qui occasionnent fréquemment des accidents mortels, des mutilations et sont un danger pour les âmes.
- Pour
Nous, donc, considérant que ces spectacles où taureaux et bêtes sauvages sont
poursuivis au cirque ou sur la place publique sont contraires à la piété et à
la charité chrétienne, et désireux d'abolir ces sanglants et honteux spectacles
dignes des démons et non des hommes et d'assurer avec l'aide divine, dans la
mesure du possible, le salut des âmes, à tous et à chacun des princes
chrétiens, revêtus de n'importe quelle dignité, aussi bien ecclésiastiques que
profane, même impériale ou royale, quels que soient leurs titres et quelles que
soient la communauté ou la république auxquelles ils appartiennent, Nous
défendons et interdisons, en vertu de la présente Constitution à jamais
valable, sous peine d'excommunication et d'anathème encourus ipso-facto, de
permettre qu'aient lieu dans leurs provinces, cités, terres, châteaux forts et
localités des spectacles de ce genre où l'on donne la chasse à des taureaux et
à d'autres bêtes sauvages. Nous interdisons également aux soldats et aux autres
personnes de se mesurer, à pied ou à cheval, dans ce genre de spectacle, avec
les taureaux et les bêtes sauvages.
- Si quelqu'un vient à y trouver la mort, que la sépulture ecclésiastique
lui soit refusée.
- Nous
interdisons également sous peine d'excommunication aux clercs, aussi bien
réguliers que séculiers, pourvus de bénéfices ecclésiastiques ou engagés dans
les Ordres sacrés, d'assister à ces spectacle
- Quant aux
obligations, serments et vœux, sans exception, faits jusqu'à présent ou promis
pour l'avenir par n'importe quelles personnes, par l'Université ou le Collège,
concernant ces sortes de chasse de taureaux, même lorsqu'elles ont lieu, par
suite d'une fausse piété, en l'honneur des saints ou à l'occasion d'une
solennité ou fête ecclésiastique quelconque, qu'il faut au contraire honorer et
célébrer par des louanges, des réjouissances spirituelles et des œuvres pies
et non par ce genre de spectacles, Nous les interdisons absolument, les cassons
et les annulons et, suivant les cas, jugeons et proclamons à jamais qu'on doit
les considérer comme sans effet et non avenus.
- Nous ordonnons à tous les princes, comtes et barons
feudataires de la Sainte Église Romaine, sous peine de la privation de leurs
fiefs qu'ils ont reçus de l’Église elle-même, et Nous exhortons dans le
Seigneur les autres princes et seigneurs chrétiens et leur ordonnons en vertu
de la sainte obéissance par respect et pour l'honneur du saint Nom de Dieu,
d'observer strictement toutes les choses prescrites ci-dessus, en leur
promettant une magnifique récompense de Dieu en retour d'une si bonne œuvre.
- Nous ordonnons, en outre, à tous nos vénérables frères,
patriarches, primats, archevêques et évêques, et aux autres ordinaires des
lieux, en vertu de la sainte obéissance, sous peine de jugement divin et de la
condamnation à l'éternelle malédiction, de publier suffisamment dans leurs
villes et diocèses respectifs la présente lettre et de faire observer les dites
prescriptions également sous les peines et censures ecclésiastiques.
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