Lors des échanges auxquels il
participe au Montepío de Toreros, le fameux banderillero "El Chato"
Guzmán s’irrite de voir les intérêts des subalternes systématiquement méprisés
par les matadores et les novilleros. Il envisage alors de créer un collectif
dont le principal objectif serait de militer pour les intérêts des picadors et
banderilleros.
On est en 1927 et, profitant
d’une course qu’il doit toréer à Merida, "El Chato" Guzmán reprend
brièvement contact avec le picador Saturnino Bolio "Barana". Avec lui, il
avait déjà longuement discuté de son idée d’unir les subalternes pour mieux
défendre et protéger leurs intérêts de plus en plus dépréciés. Pour aller un
peu plus loin dans la réflexion, ils doivent attendre que Barana
vienne s’installer à Mexico. Les échanges entre eux gagnent en consistance et
ce qui n’était qu’une vague idée dans l’esprit de Guzmán commence à prendre tournure.
Dans le même temps, Barana trouve un local provisoire (partagé avec des joueurs de baseball) où accueillir les premiers adeptes prêts à soutenir le projet. Parmi ceux-ci, on compte des banderilleros et des picadors évidemment, mais aussi des journalistes, le matador Alberto Balderas, et un homme qui se dit avocat et apporte généreusement conseils juridiques aussi bien que vigoureux encouragements et assurances de succès.
Le journaliste José Jiménez
Latapí "Don Dificultades"
était quant à lui convaincu que, lorsque la l’Union des Subalternes serait
définitivement créée, les matadors et novilleros n’auraient d’autre choix que
de s’y rallier et qu’il n’y aurait finalement qu’une seule et œcuménique « union des toreros ». El Chato n’y croyait pas un seul instant. Barana non plus. L’histoire
leur donnera raison.
Le temps passe et les pionniers
du syndicat travaillent avec acharnement. Ils commencent à payer et faire payer
des cotisations qui leur permettent de financer enfin un local décent et rien qu’à
eux. Les frais sont importants mais ils sont prêts à affronter les difficultés
tant ils sont convaincus de l’importance et du bien-fondé de leur projet.
Alberto Balderas a mis la main à la poche et, comme il manquait de tout dans ce
local dépourvu de table, de chaises et de tout ornement, El Chato a ramené de chez lui un banc, un porte-manteau, une tête de toro, etc.
Dans les ruedos, les choses
empirent. Un jour, El Chato va toréer 3 courses à Huetamo,
dans le Michoacán, avec Edmundo "El Brujo" Zepeda. A l’issue de la
dernière corrida, au moment de se faire payer les 40 pesos initialement
convenus, le matador leur lance « Je n’ai pas l’intention de vous payer.
Barrez-vous ! ». Les deux compères se barrent donc et filent directement voir
le Président Municipal pour se plaindre et contraindre le matador au paiement.
La démarche eut d’autres conséquences : le matador en question est venu dans la
soirée insulter et menacer ses banderilleros avec une puntilla. C’est la
logeuse des deux peones qui a appelé la police. Le matador a fini sa nuit en
prison. Il s’appelait Pedro de la Rosa.
Outre l’afición et le courage
dont il convenait de faire preuve pour se mettre devant les toros, on verra par
la suite qu’il fallait aux subalternes mexicains une sacrée trempe et une solidité
à toute épreuve pour supporter les humiliations et l’indifférence que les matadores
et les empresas leur imposaient à
l’époque.
(A suivre...)
Zanzibar
PICADOR . . . CESAR MORALES.
RépondreSupprimer“Lanza de su amor primero, triunfador, . . .varilarguero”.
En las lidias de El Zapata,
¡que Dios la suerte reparta!,
toca turno al picador,
joven serio . . . soñador.
Lancero, Cesar Morales,
palos largos, señoriales,
primer tercio, el de las varas,
dos metros miden sus jaras.
Del buen toro, sus misterios,
arranque desde los medios,
macho que asiste a la cita,
te da gloria, . . . te la quita.
El peto de aquel caballo,
cuatro patas, sin desmayo,
viril, el varilarguero,
garrocha, punta de acero.
Albarda que va certera,
fiel sangrado a la primera,
descongestionar al toro,
con la puya del decoro.
En acción, muy pinturero,
un lomo su alfiletero,
hasta me faltan palabras,
arrimón . . . que para en tablas
De un astado la querencia,
Cesare digna cadencia,
señorial, caballeresco,
por tal lance pintoresco.
Salida al tercio, entre palmas,
ovación de miles de almas,
“Bienvenido”, Reyes Huerta,
la fama toca a la puerta.
Hay arte que tiene prisa,
como el viento se desliza,
pica sutil, . . . cual saeta,
parte pelo una lanceta.
Autor: Lic. Gonzalo Ramos Aranda
México. Distrito Federal, a 07 de abril del 2015
Reg. INDAUTOR No. (en trámite)