Dans son fameux « Blessures et mort des taureaux de
combat », Marc Roumengou souligne que,
lorsqu’il soulève cheval et picador, on a tort de penser que le taureau ne soulève
« que » quelques 800 kg. Il nous rappelle (à l’aide d’un extrait du
livre intitulé « Les carnets du vétérinaire ou la corrida à
l’envers » de Jean Daulouéde) le satané principe des leviers :
« Si les bras d’un levier sont d’égale longueur, les
poids aux extrémités doivent être égaux pour maintenir l’équilibre. Par contre,
le poids doit être 6 fois plus important du côté d’un bras 6 fois plus court.
Ce qui aboutit pour 1 kg, à un poids 7 fois supérieur sur le point d’appui ou
centre de gravité. Le taureau en train de soulever (et non de le pousser)
réalise le modèle expérimental ci -après.
On peut estimer que la distance entre la pointe des cornes
et l’axe vertical de ses membres antérieurs est à peu près 6 fois la distance
entre cet axe et l’extrémité postérieure des muscles releveurs ou extenseurs de
la tête et également le lieu d’insertion des muscles tirant vers le bas et situés en arrière des
omoplates et au niveau de l’articulation scapulo-humérale (triceps brachial).
D’autre part, le taureau conservant intact ses muscles extenseurs de la tête
pourra encore soulever alors qu’il ne devrait que pousser. Le taureau fera donc
des efforts pour soulever 800kg ; par le jeu du bras de levier, il lui
faudra déployer une force de 4800 kg et le tout fera 5600 sur les membres
antérieurs. »
La démonstration est certes intéressante mais ne vaut que si
le cheval est debout. Ou disons, légèrement incliné vers le toro.
Mais quelle force doit donc déployer le toro pour soulever le cheval
quand ce dernier est carrément couché sur lui ?
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© JotaC - Cavalerie Heyral |
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© Bertrand Caritey - Cavalerie Bonijol |
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© JotaC - Cavalerie El Pimpi |
Zanzibar
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