Les 6 épais toros de Cuadri sont sortis monolithiques et
patauds, sans race, sans moteur, ni puissance, ni force, ni sauvagerie, ni rien de ce
qu'on attendait d'eux, sauf peut-être l'exigeant 3ème que le sort a
malicieusement attribué à Alberto Lamelas.
Pas un tiers de pique qui mérite qu’on s’y arrête (un seul
cheval en piste) et un nombre considérable de passages aux banderilles pour, au
final, compter deux ou trois banderilles très clairsemées sur le dos de certains
bichos.
Robleño aura fait un usage plus que parcimonieux de la main
gauche tout au long de la tarde. Ne
se donnant pas la peine de tuer le premier (2 pinchazos allègrement suivis d'un descbello), il hésite avant de trouver le rythme poussif du
vaguement noble 4ème (5 ou 6 pinchazos
avant une entière localisée à peine un peu au-dessus de la cuisse).
Castaño est très fatigué. Sa cuadrilla itou... Un pinchazo
avant une entière caida et tendida en lâchant tout puis un vilain mete y saca dans le cou suivi d’un pinchazo et d’une entière.
Lamelas s'occupe trop du public et pas assez de son ombrageux
1er opposant. Après deux ou trois intéressantes tandas, le rythme de la faena
change... sans que ce soit dans le sens de l'amélioration. L'ensemble résulte
interminable. Vuelta. On observe le
dernier, faible, aplomado, avec
incrédulité... Lamelas le tue comme son premier, pas du premier coup, et en
passant par le chemin des écoliers.
Des fantômes de Cuadri à la caste altérée, d'une inappétence
pour le combat préoccupante, des matadors qui négligent la mise à mort, des bonnes
cuadrillas qui se laissent aller...
La corrida se meurt un peu plus. Je sais que « les courses de taureaux sont dans
une mauvaise période et en déclin depuis une centaine d'années » mais, samedi
soir à Dax, on a vu son cadavre commencer à se décomposer.
Zanzibar
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