Le problème de l’aficionada
est surtout que dans la majorité des cas elle accompagne son partenaire aux
Toros sans quoi il y partirait tout seul. Passé un âge certain, les filles
aiment les rideaux Vichy, la promenade du week-end et les séjours dans le sud. Donc la corrida a cela de bon que l’on y
rencontre une population bien élevée dans des endroits sympathiques. Sans cela
il y a belle lurette que l’aficionada
ferait dissidence avec ses copines ou chez sa mère.
Cependant il existe dans la catégorie quelques spécimens qui ont un sens instinctif du Toro dont elles voient immédiatement les qualités et les lacunes. C’est un don. On en croise peu mais quelques aficionadas ont un flair de vieux mayoral.
Autre problème pour l’aficionada :
la tenue vestimentaire. La mini-jupe ne fait pas bon ménage avec les tendidos, autant y aller en culotte.
D’où la propension qu’ont les créatures à se caser en barrera où l’on est vue
sans être trop vue. La vraie aficionada
n’hésite pas à enfiler un poncho quand il pleut. Les autres quittent les
gradins, reviennent et repartent au gré des précipitations. En Espagne elles
mangent toutes des pipas et on ne peut pas les reconnaitre à ce détail.
Il y a, et elles ont
toujours existé, les rôdeuses de grands hôtels (Ercilla, Yoldi, Atria….) à
l’affût des cuadrillas ou d’un torero. Pour une étreinte d’Antonio Ferrera, la délicate parfumeuse des Galeries
Lafayette peut se transformer en cougar hystérique. Il y a celle qui essaie de caser sa fille dans les bras
d’une espada le soir aux petits fours,
celle qui s’ennuiera toujours, ou celle qui traversera l’Europe en bus pour un
coucher de soleil à Constantine.
Tout compte fait c’est une richesse.
El Ubano
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