Avec quelle facilité les toreros se jettent dans certaines
failles et pas du tout dans certaines autres !
C’est la lecture du passionnant « Blessures et mort des
taureaux de combat » de Marc Roumengou qui m’a amenée à faire ce constat.
Concernant l’habit de lumières, on y lit que, s’agissant des
toreros, ceux-ci sont « vêtus de ce que nous Français appelons le
costume de ‘’lumières’’ ; cette pratique vestimentaire ne relève, en Espagne et
en France, que du respect d’une tradition et non des règlements correspondants
qui sont tous deux muets sur ce point. Il en va différemment au Portugal ».
Or, les écarts en la matière sont pour le moins minimes. Hormis les corridas goyesques, les corridas picassiennes, et Morante, les audaces vestimentaires sont rares et le port de chaussettes blanches mérite à lui seul un tiers de reseña quand le phénomène se produit.
Or, les écarts en la matière sont pour le moins minimes. Hormis les corridas goyesques, les corridas picassiennes, et Morante, les audaces vestimentaires sont rares et le port de chaussettes blanches mérite à lui seul un tiers de reseña quand le phénomène se produit.
Concernant le tercio de varas, Roumengou nous rappelle que dans
sa Tauromaquia de 1796, Pepe Hillo indique que « le picador se place dans
l’alignement du taureau ; lorsque celui-ci arrive à sa portée, il lui met la
pique dans le cerviguillo et simultanément, il fait pivoter son cheval vers la
gauche ; prenant appui sur le taureau, il le rejette par devant sa monture ou
bien sur une ligne qui lui soit parallèle ».
Il poursuit en déclinant chronologiquement l’évolution de la
règlementation du tiers de pique, lui-même déclinant, inexorablement.
A partir du 14 février 1880 (et jusqu’à nos jours), le
règlement taurin espagnol oblige toujours le piquero à citer et piquer face au toro. En revanche, il est de plus en plus nébuleux quant à l’endroit où il
convient de piquer. Jugez-en plutôt !
Le règlement (espagnol) du 28 février 1917 dispose que « ces
artistes à cheval piqueront […] à l’endroit que l’art exige, c’est à dire dans
le morrillo ».
Le règlement (espagnol) du 12 juillet 1930 menace de punir
le piquero qui « déchire la peau du taureau, le pique dans la tête, ou fait
quelque autre chose impropre à un bon combattant ».
Romengou ajoute que le règlement de 1962 « se limite à
prévoir une sanction contre le picador qui délibérément pique à nouveau à
l’endroit d’un coup de pique antérieur, mais seulement dans le cas où celui-là
était situé dans les parties basses ou dans le bras ! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire