Pour la dernière d’Otoño, Adolfo a envoyé un lot de toros mi-figue mi-raisin,
manquant tous de bravoure et d’un peu de peps mais donnant malgré tout une
course entretenue. Décasté le 1. Très épineux le 2. Décasté (?) le 3. Alimaña
(?) le 4. Changé pour invalidité le 5. Noble le 6.
Ensemble léger, bien fait et très armé (vers le haut et pointant vers
l'extérieur, parfois trop).
A 17h30, Uceda Leal n'était pas dans son assiette et il faut bien dire que
le premier toro de l'envoi non plus…
A 18h50, une alimaña de très très grande présence déboule en piste. Le cheval est
longuement soulevé et se voit administrer un traitement de faveur adapté aux
circonstances. Antoñares se fait attraper après avoir posé la troisième paire de
banderilles. Atmosphère tendue. Uceda châtie le toro comme il se doit, analyse
froidement la situation et, à mon grand désagrément, décide en conscience
d'aller prendre l'épée au bout de 30 secondes. Le raisonnement tenait
parfaitement debout : ce toro était impressionnant, très dangereux, peut-être
intoréable. Le torero assume la bronca,
avec la tête haute et le regard franc de ceux qui se sont peut-être trompés
mais qui n'ont pas menti. Dans le doute, j’ai applaudi le toro et le torero.
Il y a des fois où je ne sais pas d'où vient le problème : est-ce que c'est
le toro qui refuse d'embister ou est-ce
que c'est le torero qui n'est pas dans le bon sitio ? Dans le cas du troisième Adolfo, je me suis posée vraiment la
question mais je crois au final que le problème venait autant du toro que de Serafin Marin. Dans le doute, j’ai sifflé le toro et le torero.
La lidia du catalan au dernier ? Un
attentat au toreo primé d'une oreille
qu'une nuée de mouchoirs négligents a exigé après que Serafin ait
solennellement fait comprendre qu'il venait de résoudre un problème qui ne se
serait jamais posé s'il n'avait été autant fuera
de cacho. Il a quand même mis une belle épée, c’est vrai.
Aujourd'hui, une fois de plus, Diego Urdiales a trempé son pain dans le plat des
grands.
Son premier adversaire est compliqué, il se défend dans le capote, montre
de la faiblesse en même temps qu’une charge brusque. A la muleta, ça démarre à droite à 100 à l'heure. Puis, Diego
construit sa faena, rigoureusement, sans
jamais s'embarrasser des oripeaux de la tauromachie moderne, jusqu'à dominer
parfaitement le combat et trouver le rythme secret du toro. Viennent ensuite deux
séries de naturelles dominatrices, lentes et limpides, dont la beauté va me
tourmenter pendant longtemps… Estoconazo
comme dans les livres. Une oreille qui pèse trois tonnes.
Le sobrero du Puerto de San Lorenzo a peur
de son ombre et fuit le combat, y compris dans sa querencia. Urdiales fait tout ce qu'il y a à faire avant d’essoriller
la bête d’une entière dans le haut. Grosse ovation pour le petit homme si
honnête.
Zanzibar
Je crois bien avoir vu comme vous,excellente Zanzi! Et comme de juste,URDIALES a confirmé ce que tous savent depuis longtemps: c'est un torerazo.
RépondreSupprimerBémol : je n'ai pas aimé que lors de la FORMIDABLE,INOUBLIABLE,EXTRA ORDINAIRE,course dacquoise du 16 août dernier ,qu'hélas vous manquâtes,il ait jugé bon de sortir en triomphe après avoir essorillé l'IMMENSE "Bello"fantastique toro de PEDRAZA DE YELTES qui méritait l'indulto (si!si!)alors qu'il avait écouté 3 avis à son premier.Il eût dû surtout appeler le mayoral à défiler en sa compagnie...
Sans doute n'a-t-il pas (encore) l'habitude des sorties a hombros ,mais ça viendra.
Un saludo du Hautbois!
Laisser entendre qu'Uceda Leal a été digne c'est un comble ! Je te crayais plus exigeante que ça zanzi
RépondreSupprimerJML
Cher Hautbois,
RépondreSupprimerJe ne me prononcerais pas sur ce qui s'est passé et ne s'est pas passé lors de cette course dacquoise puisque, en effet, je n'y étais pas. En revanche, j'étais à Azpeitia l'an passé et je me pose la question : le lot de Dax était-il vraiment aussi puissant et encasté que le lot d'Azpeitia en 2013 ?
Un abrazo de la mansote !
JML, je crois que Uceda Leal a décidé de ne pas aller au corps à corps car il se savait perdant. Ce que j'ai apprécié, c'est l'absence de chichis : il a choisi la bronca plutôt que de mourir. Et, l'un dans l'autre, oui, ça m'a paru rationnel et je l'ai trouvé plus digne sous la bronca face à son alimaña de Adolfo que Finito, Fandiño et Luque réunis face à leurs méduses de Cuvillo. Bien amicalement.
RépondreSupprimerSi ! si!
RépondreSupprimerLe hautbois
Tout à fait d accord avec ta resena. Un petit bemol pour Uceda...
RépondreSupprimerCela devient une habitude pour lui de passer les apres midi.
Indigne d un professionnel à Pamplona. La meilleure chose qu il pourrait lui arriver ce serait de couper enfin la coleta.
Abrazo
Cyrille
Toi aussi tu étais là !!! ?
RépondreSupprimerEt on n'a pas bu un verre ensemble ! Très mauvaise organisation... On fera mieux la prochaine fois. A bientôt Cyrille
J ai pas quitté la plaza des Las ventas...a part chez Cesar...durant tout le weekend...domage c est partie remise...abrazo muy fuerte...cyrille
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