On ne peut pas dire qu’on n’était
pas prévenu. Ça avait été très officiellement annoncé : la dernière
corrida des Fallas était une corrida « monstre ». Et la palme du plus
monstrueux revient de droit (malgré une concurrence relativement farouche) à
Ganador, chèque en bois n° 97 de Garcigrande, handicapé moteur et déficient de
la caste, lidié par le Juli en septième position.
Finito et les Pétroleurs font le paseo |
Morante n’a été ni bon ni
mauvais. C’est juste qu’il n’a pas eu d’opposants à affronter. Rien à lidier.
Rien à toréer. Le premier est faible et sans charge. Tous les messieurs
poussent des cris de sanglier en rut (je veux dire que c’est rauque et plein d’amour)
dès que le Nabab attrape son capote. C’est beau à entendre mais assez
risible. Beaucoup plus justifié en
revanche lors de la riposte au quite du Juli à son deuxième toro qui traine la
patte autant que la langue. C’est balot car Morante est plutôt bien
intentionné.
Ganador, n°97 de Garcigrande |
Le piquero de Manzanares s’empresse de donner un furieux coup de main à
son patron pour détruire Le-The-Toro
des 4 dernières courses de la feria. Taponcito n’en a cure, il pousse jusqu’au batacazo et y retourne avec autant de
moral (mais moins de moyens, forcément). A partir de là et jusqu’au 8ème
toro, le Traître (qui ne mérite pas d’avoir Curro Javier dans sa cuadrilla)
nous chante sa petite chanson. C’est profond comme une œuvre de jeunesse de
Vincent Delerm. Les Fallas 2014 se terminent sur une rime pauvre et un accord mineur.
NB : faut pas croire ce que disent les journaux, le costume de Morante
était très beau.
Zanzibar
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