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Élisabeth Hardouin-Fugier, historienne
des arts et des mentalités, ne nous aime pas.
C'est même dur de ne pas être aimé à
ce point par une femme.
Élisabeth Hardouin-Fugier a produit deux ouvrages sur la tauromachie : “La corrida” dans la collection « Que Sais-Je » en 1995 qui n'est déjà pas tendre, et re-“frappera fort dans le cou” dix ans plus tard aux éditions « Connaissances et Savoirs » avec une “Histoire de la Corrida en Europe du XVIIIème au XXIème siècle”. Ouvrage savant, documenté et servi par une bibliographie imposante, qui s'organise en onze chapitres gaillards.
Hélas Élisabeth ne dépasse pas le constat “barbarie, violence, cruauté” et en passant nous accroche un peu plus sur nos réelles mauvaises pratiques. Elle ne se demande surtout pas pourquoi nous sommes cruels l'été et câlins l'hiver… elle s'en fout.
Elle ne se pose pas non plus la question du peuple andalou, peuple barbare, cruel et méchant, des plus jeunes aux plus vieux y compris les jolies cueilleuses de fraises bronzées qui le soir font du stop en rentrant du boulot sur la route de Huelva.
Élisabeth Hardouin-Fugier a produit deux ouvrages sur la tauromachie : “La corrida” dans la collection « Que Sais-Je » en 1995 qui n'est déjà pas tendre, et re-“frappera fort dans le cou” dix ans plus tard aux éditions « Connaissances et Savoirs » avec une “Histoire de la Corrida en Europe du XVIIIème au XXIème siècle”. Ouvrage savant, documenté et servi par une bibliographie imposante, qui s'organise en onze chapitres gaillards.
Hélas Élisabeth ne dépasse pas le constat “barbarie, violence, cruauté” et en passant nous accroche un peu plus sur nos réelles mauvaises pratiques. Elle ne se demande surtout pas pourquoi nous sommes cruels l'été et câlins l'hiver… elle s'en fout.
Elle ne se pose pas non plus la question du peuple andalou, peuple barbare, cruel et méchant, des plus jeunes aux plus vieux y compris les jolies cueilleuses de fraises bronzées qui le soir font du stop en rentrant du boulot sur la route de Huelva.
Elle
ne se pose surtout pas la question de la ruralité, du campo
des ganaderos : tous des détraqués.
Elle est comme ça Élisabeth. Elle a les réponses.
Bizarrement en 1995 aussi, une autre fille, gentille celle-là, publiait un ouvrage important : “Naissance de la Corrida” aux éditions Laga. On la connait sous le nom de Maria Araceli Guillaume-Alonso, elle est Maître de Conférences à l'U.F.R. d’Études ibériques et latino-américaines de l’Université Paris IV (Sorbonne).
Démarche
d'historienne, de nombreux articles et conférences sur l'Espagne et
la Tauromachie.
Elle pose une question assez brulante du passage de “l'ancienne psychologie des peuples” dont le rapport à la mort autorisait la mort ritualisée à la psychologie moderne (des peuples) qui s'installe dans la civilisation occidentale et considère cette souffrance dénuée de sens. On la sent bien aficionada, mais sans tapage.
Voilà donc deux
femmes, deux historiennes, deux livres et deux psychologies... au
même instant.
El Ubano
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