Vale do Sorraia. Rien que le nom fait rêver. Et puis, ils étaient bien beaux dans l'ensemble ces novillos avec toutes leurs déclinaisons de gris.
Mais derrière cette poésie se cachait une réalité bien
tristoune faite de mansedumbre, de hachazos défensifs, de charges courtes,
de bêtise, de faiblesse parfois et de danger poisseux presque tout le temps. Il y avait
bien quelques défauts que les bêtes n'avaient pas forcément au départ mais les
novilleros et leurs cuadrillas se sont fait un devoir de rapidement remédier à
ces éventuelles carences.
Résultat : pas de lidia, que du mauvais à la pique, et rien à la muleta. Un vrai bonheur ! Quant aux épées...
Diego Fernandez fait un vain effort face au compliqué
premier mais parait tétanisé de trouille par son second devant lequel il ose à
peine esquisser ses gestes. Deux silences.
Roberto Blanco compose sa première faena d'une part (très
conséquente) d'accrochages et de petits pas en arrière. Au 5ème (le moins
vicieux), il s'applique pendant 17 secondes et nous inflige ensuite une
pénible faena pop-corn rematée par
d'absurdes manoletinas. Deux silences.
Depuis l'an passé, Vicente Soler a perdu son grand cœur et
n'a pas gagné en technique... Son mérite aujourd’hui, c’est d’avoir banderillé.
En roue terriblement libre à son premier qui se décompose rapidement et sans
aucune allure au dernier décasté. Silence et silence.
Las, faute de caste d'un côté, d'envie et de technique de
l'autre, l'expérience portugaise s'est soldée par un vrai succès pour la
musique... Ça n'est pas grave, on a bien rêvé, on s'est bien ennuyé, et on est encore beaucoup je crois à compter sur l'ADAC pour poursuivre sa quête des ganaderias perdues.
Prix au meilleur piquero : desierto. Ça me semble bien
généreux ; il aurait fallu songer à appliquer des sanctions.
Zanzibar
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