Gravure de Lake Price |
Autrefois, il y a longtemps, avant internet et le téléphone
portable, il y a donc très longtemps... du temps de la revente et des pesetas, il
nous arrivait des bruits du campo, chaque année.
Mieux que des bruits, des
rumeurs exotiques.
Ceux qui avaient été choisir les toros, l’élite donc, lâchaient
quelque mystérieuse confidence : il n’y avait plus d’herbe dans le campo,
la sècheresse... terrible... les toros vont tomber, on n'y peut rien, c’est ainsi.
Et effectivement ils tombaient. Parfois la pluie, les
inondations, un froid sibérien, annonçaient le désastre dans le ruedo. Pas une année sans un
drame météorologique. Mais au moins on était prévenus, chaque année, faudrait pas gueuler : les toros allaient
tomber, la faute à personne.
Puis vinrent : l’encéphalite
spongiforme bovine, la langue bleue, les anti-taurins, José Tomas, la prise de Barcelone,
la chute de Saint Sébastien, les nationalistes Bildu, le Partido Popular, les
autonomistes catalans, l’OCT, Desgarbado, El Juli et enfin la crise.
Depuis ce déchainement d’évènements, depuis le web et le smartphone… les catastrophes ont disparu. Le
soleil se lève moins sur l'Espagne et la pluie s'y retient.
El Ubano
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