Pedro par un anonyme |
Pedro Rodriguez de Campomanes, né le 1 juillet 1723 et décédé à Madrid le 3 février 1802, repérez-le c'est un marrant. Spécialiste de la finance et plusieurs fois ministre des Charles III et IV, il s'est bien investi dans le redressement du commerce et de l'industrie et on lui en sait gré. Il est disgracié en 1788 pour avoir traficoté mais a eu le temps de publier plusieurs ouvrages d'économie politique et sur l'administration de l'Espagne.
Extrait du “ Discours sur l'éducation populaire des artisans et leur développement ”
« Les taureaux, quand les courses ont lieu
les jours œuvrés, ne sont pas un
divertissement qui puisse être permis
aux journaliers, les ouvriers, et les artisans ; parce qu'ils perdent leur
journée, et ils en dépensent trois ou quatre et ruinent la famille.
Si ces courses de taureaux se répètent sur plusieurs
semaines, le maître et les autorités prennent du retard dans les travaux et ne
respectent pas les promesses qui les engagent et qui demandent plus d'efficacité. »
Gaspar par Goya |
Gaspar Melchor de Jovellanos (1744-1811)
Homme d'état espagnol, écrivain et défavorable aux
divertissements taurins, il écrit dans une lettre le 12 juin 1792 à propos des corridas de toros : « ce divertissement ne peut être qualifié de
national puisque cela plait seulement à une très petite partie de la
nation... les divertissements populaires doivent être faciles, rapides,
gratuits, simples, innocents, sans autre artifice que celui de la nature dans
laquelle ils doivent puiser leur identité et de laquelle ils ne doivent pas
s'écarter. »
Gaspar Melchor (manque Baltazar) de Jovellanos
déplorera aussi la dépense que représente pour un ouvrier une journée de
corrida ainsi que la désertion des ateliers. Enfin il regrette de voir
disparaître du bétail qui pourrait être mieux employé en agriculture.
El Ubano
A lire de Jacques Soubeyroux : "Des bienfaits de la
corrida en Espagne au XVIIIème siècle"
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