Parentis - © Marc Gérise |
Tout avait pourtant mal commencé dès
le matin avec quatre novillos du Marquis d’Albaserrada. Un rien
chétifs, l’œil triste, le pied incertain, un moral chafouin et
donc une prestation pénible.
Dix rencontres au cheval qui se
décomposent en sept puyas et trois bricoles.
Huit chutes soit… mais huit chutes de
novillos… des vraies.
Une matinée ennuyeuse et un peu triste quand on connaît la belle histoire de cet aficionado parti de France voici longtemps et qui devenu mayoral, à force de persévérance, doit se demander quel usage il fera de ce qu’il a vu.
Chez les novilleros :
Une matinée ennuyeuse et un peu triste quand on connaît la belle histoire de cet aficionado parti de France voici longtemps et qui devenu mayoral, à force de persévérance, doit se demander quel usage il fera de ce qu’il a vu.
Chez les novilleros :
Tulio Salguero, Daniel Crespo… des
efforts certes.
Salguero : s’est beaucoup exposé à rien par extraction de passes isolées, pinchazo et estocades à ses deux bestiaux.
Salguero : s’est beaucoup exposé à rien par extraction de passes isolées, pinchazo et estocades à ses deux bestiaux.
Crespo : quelques séquences
valables à gauche à son premier et bajonazo de catégorie.
Il se rattrape à son second bravito en le laissant mal piquer
à trois reprises, pinchazos et pinchazos et vieux coup
de lardoire.
L’embellie vint en soirée avec
l’hommage vibrant au grand homme que fut Hubert Yonnet.
Pierre-Albert Blain, chroniqueur taurin
radiophonique de France Bleue (si Bleue), avait mis toute sa verve et
sa puissance évocatrice. Il s’en fut a mas
puisque le propos se terminait en provençal ancien qu’il devrait
utiliser systématiquement à l’antenne pour notre plus grande
satisfaction.
Ceci dit, l’émotion et le
recueillement convoqués étaient bien au rendez-vous. Les novillos
arborèrent la devise noire. Mais... émotion n'est pas raison.
La course : ceux de Parentis, ceux
de Camargue, de Beaucaire, les hollandais du Camping des Cigales, les cévenols et les clubs taurins du Sambuc ont aimé.
Les montois, un dacquois, les gradins
populaires soleil et les fanfares ont trouvé le temps long. Soucieux
d’éviter l’affect gras, le parti pris et la subjectivité jamais
très éloignée de la roublardise quand il s’agit de témoigner de
choses taurines, nous pouvons nous contenter d’un rapport sec :
- Présentation modeste pour les trois premiers puis très sérieuse ensuite.
- Dix-sept rencontres : sept puyas et une scandaleuse carioca. Le reste consiste en puyitas et refilones. Rarement mis en suerte ils ont plus souvent glissé vers la cavalerie que chargé.
- Le premier novillo, brave, aurait voulu pousser trois fois mais manquait de pattes.
- Le deuxième, bravito, dut être ménagé par Millan. Il termina réservé.
- Le troisième, faible, s’arrêta vite et secoua vilainement Valencia.
- Le quatrième, massacré aux piques, dut s’agenouiller et en conserva un ressentiment certain (sentido). Luis Gerpe coupa là une oreille après pétition minoritaire, la présidence eut sans doute pour souci de valider une interminable carioca.
- Le cinquième a terminé soso et tardo après un tercio de varas "en bordel" en trois rencontres (sur l’épaule ou en pratiquant l’ouvre-boîte).
- Mais le bon sixième, le plus complet, encaissa trois belles piques malgré un "agenouillage" et sauva donc la tarde en laissant son oreille à Valencia pour la plus grande satisfaction des "béluguophiles notoires" qui ont sentimentalement retenu le bon côté des choses.
Ils ont toute notre considération aussi ; et la rubrique "commentaires" leur est largement ouverte.
El Ubano
Forcément, si l'Ubano n'a pas remarqué que c'est Valencia qui a torée le 6eme (moins bien présenté du lot) et non Gerpe..
RépondreSupprimerIl est difficile de lui reprocher de ne pas avoir noté les piques dans le dos systématiques et le toreo déficient qui sont pour beaucoup dans les bémols de la tarde.
Je retiens un lot dense, solide malgré le traitement de défaveur et toujours intéressant même s'il n'a pas pu se passer des piétons pour graver de meilleurs souvenirs.
Marc, il me semble que tu fais là l'analyse de bien des courses de la saison...
RépondreSupprimerComme le précise Marc, le sixième a été combattu par Guillermo Valencia qui coupa une oreille aux saveurs atlantiques pour ne pas dire plus...
RépondreSupprimerPour le reste, je suis assez d'accord. Le premier novillo, avec des qualités, se détache d'un ensemble ennuyeux malgré des pointes de race et quelques complications. Aucun piéton ne pourra sauver l'après-midi, la hiérarchie novillera est décidemment bien faible ces temps ci...
Je me permets de compléter en mentionnant le tercio de piques à la charge de Juan Agudo au sixième exemplaire, toujours aussi précis et au bras toujours aussi ferme et fort. Trois piques bien placées. Applaudissements logiques et nourris pour ce grand professionnel qui orchestra les meilleurs gestes du we, dommage qu'il n'ait pas trouvé un novillo avec une puissance et une bravoure qui soient à la hauteur de sa compétence...
Nous avons perdu un grand monsieur avec Hubert Yonnet... A titre personnel, je pense que sont partis avec lui un savoir faire, des convictions, une grande rigueur et une exigence hors-normes, pour notre plus grand plaisir avec d'autres toros que ceux de cette après-midi qui me resteront en tête...
ERRATUM : Merci pour Valencia qui.... secoué au troisième est revenu pour son dernier. Je fais la correction.
RépondreSupprimermario
Hmm...
RépondreSupprimerPatronne, j'aurais aimé que les Cuadri madrilènes, les 3 lots d'Aldolfo, les Felipe Bartolomeo, les Pagès-Mailhan etc... fussent autant dignes d'intérêts que ces Yonnet là. Il y a eu pas mal d'exemples où ce ne sont pas les toreros qui ont été les plus coupables.
Je pensais plutôt aux Victoriano del Rio de Valencia ou aux Valdellan de Azpeitia...
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