« Tant qu’il est encore possible d’entrer a
matar, on ne doit pas tenter le descabello qui est le recours destiné à achever
un taureau qui agonise debout, position dans laquelle l’intervention du
puntillero n’est pas autorisée.
Dans l’acte de
descabellar, le matador fait fonction de puntillero et rien de plus. Cette
action, par conséquent, n’ajoute ni n’enlève rien à ce qu’il a fait auparavant.
Qu’il soit réussi ou
manqué, on ne doit siffler le descabello que lorsqu’il représente un truc pour
ne pas entrer a matar quand on devrait le faire.
Est-ce que le public
se rend compte de la renonciation d’un matador qui, après avoir simplement
donné une piqûre pour pouvoir dire qu’il est entré a matar, prend l’épée pour
descabellar alors que le taureau est entier ? Il me semble que ce n’est pas à
la bête qu’il va donner un coup de grâce mais à l’art et à la science
tauromachique.
Ce n’est pas une
action de tauromachie, c’est une pratique d’abattoir. En agissant ainsi, le
matador révèle des instincts de garçon d’abattoir. »
Grégorio Corrochano – ¿ Que es torear ? (Madrid, 1966)
Grégorio Corrochano – ¿ Que es torear ? (Madrid, 1966)
Ca fait quelques jours que je profite de mes vacances pour découvrir de manière plus approfondie votre blog. Je regrette vraiment que ce type d'articles ne suscite pas de discussions.
RépondreSupprimerIl va falloir que ça change :)
Je suis bien contente que vous rebondissiez sur ce texte qui me tenait très à coeur. Malgré sa regrettable intemporalité, sans doute n'a-t-il pas été publié dans le bon timing et aurait-il eu plus d'impact au sortir de certaines ferias...
RépondreSupprimerEn tout cas, je vous remercie beaucoup pour vos commentaires. N'hésitez pas à en laisser d'autres, et surtout... bonnes vacances !