Fonds documentairedes Archives Municipales du Mans |
Il y en a bien eu des courses de
taureaux à Roubaix alors pourquoi pas au Mans ?
J’y ai cru. Un peu. Pas trop non
plus. Juste assez pour imaginer Mazzantini et sa cuadrilla paradant sur le Chemin des Arènes sous les regards incrédules,
extasiés, ou jaloux, selon qu’ils étaient portés par des enfants, des dames ou
des messieurs. A moins bien sûr que le matador n’ait été obligé de déguerpir en
catimini après « la grande solennité tauromachique » pour avoir usé
de l’épée et, partant, choqué l’âme mansote
des manceaux.
D’autres fois, j’ai pu me figurer
le torero Caracho attablé au café de la Rue du Cirque. Il aurait été accompagné
de Vozarron, son piquero, du temps où celui-ci n’avait pas encore
pété un boulon et ne soit enfermé pour avoir piqué les gens dans la rue afin
que « le public voie qu'il savait mettre les meilleures piques du
monde". Ils auraient parlé d’une certaine Rosario…
Bien sûr, elles n'auraient pas
été coquettes (de toute façon, ici, rien n’est coquet sauf quelques jeunes
filles et les jardins de la cathédrale) mais elles auraient été solides. Ça aurait été une placita parfaite pour quelque extravagant
entrepreneur sarthois en mal d’exotisme souhaitant s’improviser empresa, et pour les modestes toreros
qui se fichaient bien que le public ait jamais entendu parlé de toros pourvu qu’il
n’ait jamais entendu parler de leur sulfureux passé…
C’était l’époque où l’on risquait
de voir des tas de chevaux morts dans un coin du ruedo mais peu de faenas de
plus de 5 passes avant la suerte
suprême. C’était à la fin du 19ème, au début du 20ème siècle. Et
si « Toros » n'en a jamais parlé, c’est sans doute qu’ils n’ont
jamais eu l’occasion de passer par ici. C’est du moins ce que j’ai toujours
voulu croire. Un peu. Pas trop non plus. Juste assez pour aller passer quelques
heures dans la salle de lecture des archives municipales.
Fond documentaire des Archives Municipales du Mans |
Il faut que je me fasse une
raison : il n’y a jamais eu de courses de taureaux célébrées au Mans. Si l'on y vit des
toros de combat, c’était qu’ils étaient de passage pour se rendre au Havre ou à Roubaix. Et s’il y
eut des toreros, ils sont passés incognito.
Un historien dont je m’excuse d’avoir
oublié le nom a écrit qu’on pouvait au mieux penser aux péplums manceaux en
imaginant « ses gladiateurs aux splendides nudités adonisiennes, ses patriciens
graves et recueillis et ses courtisanes aux joues fardées ».
C’est
toujours ça.
Zanzibar
Peu de chance donc, que le terme MANSO, ait quelques chose à voir avec quelque histoire de tempérament peu glorieux propre à la capitale de la rillette, si j'en crois l'article ?
RépondreSupprimerFichtre non ! Ici nous n'avons que des taureaux... manceaux : http://algodememoria.blogspot.fr/2014/06/les-toros-manceaux.html
RépondreSupprimerDommage, y'avait un truc à creuser... ça aurait eu de la gueule les 24 h du Mans, toros !
RépondreSupprimer